5 tendances immobilières en 2022

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Publié le 26/04/2022

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Sommaire de l’article

  • Le Coliving pour les jeunes actifs
  • Le Coliving pour les séniors
  • L’exode urbaine
  • L’ancien préféré au neuf
  • La transformation des bureaux en logements

L’immobilier est un domaine en perpétuelle évolution. Dépendant de beaucoup de secteurs d’activité, il est difficile d’anticiper les investissements pour s’assurer un retour positif. En ce qui concerne les taux d’emprunt bancaires qui n’ont jamais été aussi faibles, cela est lié au faible pouvoir d’achat. Lorsque ce dernier augmentera, les taux suivront. Voici 5 tendances immobilières déjà présentes en 2021 que nous retrouverons en 2022 !  

Le Coliving pour les jeunes actifs

Ce que le Covid a laissé dernière lui est la volonté de recréer du lien social et rompre l’isolement. Cette période a pour beaucoup de jeunes propulsé l’envie de partir, de découverte et d’expérimenter.

En 2019, 11 villes accueillent le Coliving, elles sont passées au nombre de 34 en 2021. Ce nouveau mode de vie répond à plusieurs problématiques. Tout d’abord, comme énoncé précédemment, le Coliving favorise la création de liens, surtout lors d’un aménagement dans une nouvelle ville. Ensuite, les colivers bénéficient d’une plus grande intimité, ce qui n’est pas forcément le cas dans une colocation, et de plus d’espace. Les jeunes actifs peuvent commencer à construire leur vie en dehors du cocon familial pour un loyer adapté à leurs revenus.

Ces logements premium sont une solution au manque de foncier en ville. En aménageant l’existant et en louant ce type d’habitat à une dizaine de personnes, habiter en centre-ville devient plus accessible grâce aux faibles loyers. Plus besoin de s’installer en périphérie pour trouver des baux abordables qui, de plus, sont flexibles en s’adaptant aux locataires.

Le Coliving pour les séniors

Le coliving pour les séniors est un concept qui attire de plus en plus. Souvent pour des raisons de décès du ou de la conjoint.e ou de logement inadapté, ils sont amenés à partir en EHPAD

Vieillir n’est pas synonyme de perte de vie sociale. Le coliving s’adapte à tous les âges, il peut même être intergénérationnel en regroupant des individus aux profils variés.

Les vastes espaces communs de ces logements favorisent la création de liens, notamment en se retrouvant autour de repas, regarder la TV, faire des jeux ou encore accueillir les familles. L’espace extérieur permet de garder l’esprit aéré et partager des savoirs (potager, jardinage). Les locataires bénéficient de services adaptés (coiffure, pédicure, aide à la toilette, ménage, courses etc) compris dans le loyer. Des animations sont également proposées lorsqu’il s’agit d’un coliving « social » par un.e gouvernant.e ou un.e étudiant.e. 

Nous avons tous des parents ou grand-parents ayant un logement inadapté ou une perte de mobilité. Concernant ceux qui sont encore autonomes, ils doivent repenser leur lieu de vie. Le choix va osciller entre un appartement adapté ou aller en maison de retraite. Cependant, ces options sont souvent redoutées pour leur coût élevé ou leur aspect infantilisant et hospitalier.

L’exode urbaine

Encore une fois, le Covid a beaucoup impacté nos modes de vie, c’est surtout le cas des citadins qui sont nombreux à quitter la ville pour s’installer en campagne. La démocratisation du télétravail ne rend plus nécessaire la proximité entre l’habitat et le lieu de travail. Par ailleurs, le prix des appartements a augmenté en France de 5,2 % entre janvier et octobre 2021, contre plus de 9 % pour les maisons.

Cet engouement pour la périphérie, voire la campagne, est également liée à la possibilité de construire une piscine. En effet, la France est le pays le plus équipé en piscines domestiques derrière les Etats-Unis, 244 000 piscines ont été construites en 2021. Cela peut s’expliquer par la crise sanitaire qui nous a forcé à rester chez nous, les plus chanceux étaient ceux ayant un jardin et une piscine pour s’occuper. L’accès aux piscines enterrées se démocratise, la fédération du secteur nous dit d’ailleurs que la part des ouvriers, employés et agriculteurs, propriétaires de piscines est passée de 14% en 2017 à près de 25% l’an dernier. 

L’isolement a conduit beaucoup de familles à vouloir retourner au vert, surtout pour les enfants qui ont dû s’occuper comme ils pouvaient dans un espace restreint. Cette tendance est également liée aux nouveaux modes de consommation constatés cette dernière décennie. Nous nous tournons de plus en plus vers une consommation locale, raisonnée, écologique et de second main.

La rénovation de l’ancien

L’immobilier n’échappe pas à cette tendance de seconde-main et de “vintage”. Cela se retrouve aussi bien d’un point de vue des bâtiments, où on va préférer retaper l’ancien, que d’un point de vue décoratif.

En ce qui concerne la rénovation de l’existant, la tendance s’explique par le manque de foncier en ville. Cela pousse à l’éloignement en banlieue et à la bétonisation du paysage. Rénover l’existant permet de proposer des logements en centre-ville sans engendrer de déchets de construction et conserver les espaces verts.

Économiquement, c’est beaucoup plus intéressant de rénover l’existant car des aides existent pour l’installation de solutions énergétiques plus écologiques. Grâce à l’upcycling, les biens prennent de la valeur, ce qui permet de proposer des loyers qui vont amortir les dépenses.

Concernant l’aménagement des espaces, la mode est à la récupération, la seconde-main. On va chercher des pièces uniques, souvent dans les marchés aux puces, dans les vide-greniers pour de faibles prix. Cela permet de décorer son intérieur sans se ruiner tout en apportant un côté écologique en offrant une seconde vie aux objets. 

De plus en plus de magasins physique ou en ligne de meubles, décoration proposent une marketplace d’achat/échange de biens seconde-main (La Reboucle).

Par ailleurs, E. Macron souhaite rénover 700 000 logements par an pendant son second quinquennat. Il en avait rénové 650 000 l’an dernier. Aussi, il est à l’origine d’une prime, MaPrimRénov, visant à favoriser le choix des énergies vertes dans les foyers. Elle devrait être valorisée de 1000€ pendant son second quinquennat.

La transformation des bureaux en logements

Avec le Covid et les confinements successifs de ces deux dernières années, de nombreuses entreprises ont rendu le télétravail quasi automatique pour les salariés. Cela a eu pour conséquence de vider les bureaux qui pouvaient être très nombreux dans certains endroits. 

De nombreux sites professionnels (locaux commerciaux, bureaux, usines), abandonnés pendant ou avant la pandémie, sont réhabilités en logements. C’est le cas de l’ancien siège du Barreaux de Paris, les usines “Les Grands Moulins” à Paris ou encore l’ancien atelier Renault de Boulogne-Billancourt.

Pour anticiper la désertification des bureaux, la réversabilité, concept porté par certains architectes, pourrait devenir la norme lors des constructions. Il s’agit de concevoir un projet neuf qui peut indifféremment accueillir des logements ou des bureaux, au moyen de légères modifications. Concrètement, un espace réversible propose de grands plateaux multifonctionnels, sans obstacle. Ainsi, les espaces réversibles devront bannir tout mur de refend, ces murs porteurs intérieurs placés dans la structure. Cela va permettre la transformation vers un autre fonctionnement en toute facilité des années plus tard. Ainsi, la réversibilité est une alternative à la démolition des bâtiments et contribue à diminuer l’empreinte écologique de notre secteur.

Bonus : Le paiement du loyer en crypto monnaie

Il est désormais possible aux locataires d’un bien de payer le propriétaire en crypto monnaie, sous réserve d’accord mutuel.

C’est ce qu’a fait le propriétaire d’un appartement du XVIème arrondissement parisien de 60 m² avec 13 m² de terrasse. Il loue son appartement 1 ETH par mois, soit environ 3000€. Il y a une double difficulté. La première résidence dans la valeur de l’ETH qui fluctue de manière imprévisible. La seconde est de trouver un huissier de justice qui acceptera de délivrer à son locataire un commandement de payer en cas de défaut. Le mieux est de définir le loyer en crypto et son équivalent en euros pour pallier le manque de jurisprudence à ce sujet.

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